Connaissez vous les boulets? qu'ils soient élevés pur grain, en plein air ou hors sol, le boulet se cuisine à toutes les sauces, mais surtout à la chianti.
Ainsi, le boulet est un animal très lourd (d'où son nom) et très affectueux: il vous suivra PARTOUT! Il ne comprend pas quand vous lui demandez de partir, il revient de plus belle, le bec en coeur, pret à être plus lourd que jamais. Jetez lui des pierres, et il se mettra à pleurer, tentant par ce faire, de vous attendrir de ses yeux bouffis de boulet fri. Chose importante, ne lui montrez jamais que vous êtes sensible à ça, sinon c'en ai fini de vous!
Cet été j'ai eu l'honneur et la joie de tomber sur un bon gros boulet bien gras, à mon boulot. Après avoir discuté gentiment et avoir rit ensemble, il me taxa mon adresse msn. N'ayant pas eu le nez assez fin pour sentir le boulet someillant en lui, je la lui donnais... GROSSE ERREUR!
Mon boulet fait partie de la race "j'ai-plus-de-vie-sexuelle-avec-ma-femme-depuis-longtemps-mais-je fais-croire-que-oui" Ainsi, une fois assuré d'avoir mon adresse msn et de pouvoir continuer à me lourder par internet, le l'animal commença à faire dériver la conversation sur le sexe... Non pas que je rechigne à en parler, mais avec ce genre de type, particulièrement, oui!
Peu importe de toute façon, c'est lui qui me racontait ses pseudo expériences (genre ma vie sexuelle est finie, alors je laisse errer et s'égarer mon imagination en m'appropriant les films érotiques de la 6 que j'ai tous chez moi), pour bien me (se!) persuader que sa vie sexuelle est épanouie et excitante... Tellement épanouie, en effet, qu'il a besoin pour s'exciter de parler de sa vie sexuelle fantasmée à une jeunette de 20 piges...
J'imagine très bien sa vie, bobonne rentre du boulot avec leurs 2 gamins, elle fait quelques tâches ménagères, on bouffe, on se couche. Là, notre boulet essaie de lui tater le cuisseau, elle l'envoie pêtre pour cause de migraine; résultat, ils baisent une fois la semaine: le week end, et encore si elle a pas ses règles.
Du coup, ce con se raccroche à la poulette de 20ans plus jeune que lui de son boulot, et lui raconte comme c'est super et que c'est pas dangereux du tout de se faire téter le chibre sur l'autoroute. Comme on dit, c'est celui qui en parle le plus...
Le soir où j'ai eu le malheur de lui laissé mon adresse, je me connecte, il m'avait déjà rajoutée... J'essaie d'avoir une conversation normale avec lui: un "ça va?" auquel il répond "oui, pour cause de calins avec ma chérie". Je tente de faire dériver la conversation en lui disant que je viens de finir Sartre, ce qui n'a pas l'air de le passioner, (sait-il encore qui c'est?) puisqu'il répond dans l'enchainement logique de la conversation par un magnifique "c'est quoi ta position préférée?" ce qui fini de m'achever et de me persuader d'utiliser l'option "bloquer", dernier rempart contre les boulets du net, ceux qu'on ne peut pas envoyer chier parce qu'on est obligé de les subir au boulot... Enfin, je le bloquai, lui parti en vacances quelques jours plus tard, (la semaine fut longue, c'est moi qui vous l'dit) et je n'entendis plus parler de lui puisque mon contrat se finissait fin juillet. Pas de nouvelles par internet, parfait, je l'avais déjà oublié lorsque voila que l'autre jour je reçois cet e-mail:
salut
Toi qui te fait de sacré delire,fait en un avec moi pour créer un scenario sex
on se promene tout les deux sur PAU et on passe devant un sex-chop. tu est vetue d'un haut moulant sans soutien-gorge,d'une jupe fendue sans rien dessous.
tu est tellement belle que tous le monde te mate.
on part dans une cabine pour regarder un film.....
A TOI.....
(observez les fautes)
et là j'hésite sérieusement entre, vomir, l'envoyer chier (maintenant que je travaille plus avec lui, dans le risque d'être reprise l'an prochain et qu'entre temps il me bave dans le dos), vomir, ne pas lui répondre, vomir...
Des boulets j'en ai vu, des collants, des baveux, des rustres, des trou duc, mais là, l'obsédé sexuel ramolli du gland, jamais, pas à ce point du moins, et j'arrivais toujours à m'en débarrasser rapidement...
J'espérais qu'il se soit trouvé une autre victime avec les saisonnières du mois d'aout, certainement plus avenantes que moi, la mine patibulaire du "m'approche pas je mords" scotchée au visage, et prenant l'air désespéré chaque fois qu'ils sortaient une vanne foireuse, enfin, j'avais déjà expliqué tout ça l'an dernier...
Princess Désespérée