"Aujourd'hui, j'ai filmé 140 barquettes de cuisses de poulet à la
main... "
Je tenais à remercier l'inventeur du travail à la chaîne, sans
qui ma vie durant ces boulots d'été valorisant au possible tant pour le
corps que l'esprit, et si peu répétitifs, qui demandent tant de
concentration qu'on en arrive, au bout d'un petit millier de barquettes,
à étiqueter des barquettes de purée non encore filmées... Je vous dit pas la gueule de l'étiqueteuse qui trempe du nez dans la purée, tel le chat de la Mère Michelle...
Mes rêves sont emplis de barquettes qui défilent sur un tapis roulant (c'est vous dire si ma vie subconsciente est trépidante), au rythme fou d'un jeu vidéo, qui s'accélère quand tu réussis, et puis, parfois, tout s'écroule, je me réveille en sueur pour m'apercevoir que mon réveil sonne, et que, finalement, ce n'était pas qu'un rêve....
On me reproche de ne pas être assez souriante, de tirer la gueule... Désolée si emballer des côtes de porc ou du calamar dès 8h du mat' ne me procure pas un orgasme ininterrompu et ne me transporte pas d'une joie immense, mais provoque plutôt une montée de nausée lorsque l'odeur infecte du choux atteint mes narines fraîchement réveillées, ou que la consistance du thon mixé à de la sauce tomate me rappelle vaguement des souvenirs des fonds de toilettes lors de soirées murges chez le Kashou...
Je déprime, parce que je suis enfermée dans cette cuisine brillante, bruyante, qui agresse chacun de mes sens, à commencer par ma sensibilité de femme fragile et innocente (
)... Et chaque soir quand je rentre, le dos en compote d'être restée trop penchée sur cette maudite table où arrivent les barquettes, parfois emballées, souvent déballées, qu'il faut étiqueter puis mettre sur des échelles, mes yeux demandent leur content de lumière cru et mon cerveau réclame un peu de stupidité, alors je bondis sur cet ordi, je me garrotte le bras au câble usb, et je m'injecte une dose de 21 pouces d'adsl dans le bras gauche, avec une aiguille optique... tout cela pour voir se vanter les gens de partir en vacances, ce que, disons le clairement, pour une fois ça justifiera mon amertume, je n'ai pas eu le loisir de faire depuis 4 ans maintenant, car je bosse chaque été pour pouvoir vivre et manger (faut-il manger pour vivre ou vivre pour manger, qui de l'oeuf ou de la poule, autant de questions existentielles essentielles sur lesquelles je refuse de me pencher avec vous ici ce soir....) et encore faut-il qu'ils trouvent le moyen de se plaindre: "ha il fait pas beau, je suis blasée de mes 2 mois de vacances quoi...."
Afin de compléter le tableau idyllique de mes vacances de rêves à Lannemezan-Beach, j'ajouterai sur la photo de famille souriante, les abrutis de motards qui me doublent par la droite quand je tente de me rabattre après un dépassement... Ils pensent sans doute bien faire en tentant d'ajouter à ces quelques heures de rêve que je passe tous les jours sur la route, un peu de toles froissées, ça relève un peu le tout, la journée à plus de piquant ainsi... Surtout si le motard y met vraiment toute sa volonté et décide de servir de poivre à moudre sous le moulin de mes roues...
Mes rêves sont emplis de barquettes qui défilent sur un tapis roulant (c'est vous dire si ma vie subconsciente est trépidante), au rythme fou d'un jeu vidéo, qui s'accélère quand tu réussis, et puis, parfois, tout s'écroule, je me réveille en sueur pour m'apercevoir que mon réveil sonne, et que, finalement, ce n'était pas qu'un rêve....
On me reproche de ne pas être assez souriante, de tirer la gueule... Désolée si emballer des côtes de porc ou du calamar dès 8h du mat' ne me procure pas un orgasme ininterrompu et ne me transporte pas d'une joie immense, mais provoque plutôt une montée de nausée lorsque l'odeur infecte du choux atteint mes narines fraîchement réveillées, ou que la consistance du thon mixé à de la sauce tomate me rappelle vaguement des souvenirs des fonds de toilettes lors de soirées murges chez le Kashou...
Je déprime, parce que je suis enfermée dans cette cuisine brillante, bruyante, qui agresse chacun de mes sens, à commencer par ma sensibilité de femme fragile et innocente (
)... Et chaque soir quand je rentre, le dos en compote d'être restée trop penchée sur cette maudite table où arrivent les barquettes, parfois emballées, souvent déballées, qu'il faut étiqueter puis mettre sur des échelles, mes yeux demandent leur content de lumière cru et mon cerveau réclame un peu de stupidité, alors je bondis sur cet ordi, je me garrotte le bras au câble usb, et je m'injecte une dose de 21 pouces d'adsl dans le bras gauche, avec une aiguille optique... tout cela pour voir se vanter les gens de partir en vacances, ce que, disons le clairement, pour une fois ça justifiera mon amertume, je n'ai pas eu le loisir de faire depuis 4 ans maintenant, car je bosse chaque été pour pouvoir vivre et manger (faut-il manger pour vivre ou vivre pour manger, qui de l'oeuf ou de la poule, autant de questions existentielles essentielles sur lesquelles je refuse de me pencher avec vous ici ce soir....) et encore faut-il qu'ils trouvent le moyen de se plaindre: "ha il fait pas beau, je suis blasée de mes 2 mois de vacances quoi...." Afin de compléter le tableau idyllique de mes vacances de rêves à Lannemezan-Beach, j'ajouterai sur la photo de famille souriante, les abrutis de motards qui me doublent par la droite quand je tente de me rabattre après un dépassement... Ils pensent sans doute bien faire en tentant d'ajouter à ces quelques heures de rêve que je passe tous les jours sur la route, un peu de toles froissées, ça relève un peu le tout, la journée à plus de piquant ainsi... Surtout si le motard y met vraiment toute sa volonté et décide de servir de poivre à moudre sous le moulin de mes roues...
"Ce week end, j'ai lavé ma voiture, il a plu"
assez troublant je trouve! enfin bref
je tiens à dire que immortal fut un grand moment! franchement c'était vraiment "grandiose"!
et je comprend tout a fait que ce soit un regret pour toi!
mais dit toi que rien n'est perdu qui sait, peut etre repasseront t-ils en france!
sur ce, à bientôt!