Mardi 24 juin 2008 à 20:02

... ou comment la nécrophilie tue la littérature.


Comme chacun sait, (ou ne sait pas), je suis actuellement en début de master en littérature anglaise. Ayant décidé de le faire sur Phillip Pullman's His Dark Material, j'ai contacté plusieurs maitres de recherche potentiels, et celui d'aujourd'hui m'ayant orienté vers un certain professeur de littérature anglaise dont la spécialité est Milton, Blake et les bons vieux auteurs dits "classiques" de la litté anglaise, je lui envoie donc un mail pour savoir s'il accepte de devenir mon maître de recherches sachant que Pullman s'est inspiré de Paradise Lost et certains poèmes de Blake pour écrire sa trilogie.

Ainsi je vous laisse apprécier sa réponse:

Bonjour ...,

Je suis toujours tres content (vous excuserez la manque d\accents sur  
ce clavier) de suivre les memoires Master en litte britannique. Outre  
cela j'ai lu la trilogie de Phillip Pullman que j'ai trouve interessant.

Jusque là je me disais (à tort) "aaaah!"

Il y a quand meme un petit probleme. J'ai suivi cette annee un  
memoire M1 sur Neil Gaiman, auteur dont les origines se trouvent dans  
ses bouquins BD qu'il a transforme en "romans". On a trouve qqchose  
de serieux la-dedans en rapprochant Gaiman a une theoricien russe qui  
a travaille sur les contes de fee et de folklore; on a sauve donc un  
sujet un peu limite.

Sachant que j'ai lu ce mémoire la car il s'agit du travail d'un ami a moi, qu'il n'a évidemment pas pris soin de la "limitesse" du sujet... Pourtant il m'a semblé très interessant.
Tres bien. Cette annee vous avez je crois un  
camarade de classe qui pense a travailler sur Terry Pratchett.
(oui mon copain en l'occurrence..)
Hmmm, on verra. Il y a deux ans j'ai suivi un memoire sur Tolkien. C'etait  
OK, bien que.... Tolkien?

Peut-etre il faut quand meme que ca s'arrete a un moment ou un autre.  
Je viens de refuser, par exemple, une proposition de doctorat sur  
Harry Potter; il me semble qu'il existe des limites pour ce qui est  
de travail universitaire. Est-ce que nous sommes venus a un point ou  
toutes les richesses de cinq siecles de la litterature anglaise vont  
etre ecartees a la profite de ces bouquins pour les enfants? Quoi de  
Milton lui-meme? De Dryden, de Dickens, de Wordsworth, de Pope, de  
George Eliot? Est-ce que le dept de Lettres accepterait des memoires  
sur la litte enfantine francaise contemporaine?

Bon, vous aurez compris d'ou je viens. Si vous voulez vraiment  
travailler sur Phillip Pullman il va falloir me convaincre que vous  
avez lu Milton et Blake, que vous comprenez l'hypothese des univers  
paralleles, que vous avez une theorie serieuse et que vous avez  
qqchose de vraiment utile a dire au sujet de ces bouquins que ma fille  
a lu a l'age de 11 ans.

Excusez-moi de parler si brutalement mais vous comprendrez que la  
piste que vous suggerez risque de paraitre trop facile. Ou se trouve  
la difficulte? On peut tres bien ecrire sur JK Rowling ou Phillip  
Pulman si on est sociologue ou psychologue, mais la valeur litteraire  
de ces ecrivains n'est pas tres grande et je suis litterateur.

Reflechissez, donc, et si vous voulez poursuivre ce sujet demontrez ce  
que vous pouvez faire au-dela d'une simple lecture analytique.

Bon courage, malgre tout ( et si vous avez un autre sujet...)

Mr .....


Pourquoi le mot « contemporain » ou « moderne » est-il systématiquement associé à "merde" dans l'esprit des universitaires? n'a t'on pas, à l'époque de Milton, Pope et tous les grands auteurs qu'il lui sied de me citer, fait des études sur leurs écrits? N'ont-ils pas été, eux aussi, décrier par des universitaires croulants sous leurs principes de sévérité et de sériosité à leur époque?
LA Littérature serait elle comme le vin? elle ne devient bonne qu'avec un ou deux siècles de retard? pourquoi ne peut on pas faire de bonnes études sur des sujets contemporains?
le recul? d'un point de vue historique je veux bien recevoir cet argument là, mais d'un point de vue littéraire, qu'est-ce que ca change? Pour l'impact sur le public, à savoir si le bouquin survit, il sera alors forcément bon. Forcément? Comment peut on passer à la postérité si l'on ne vous étudie pas contemporainement?
Et quoi, après tout, pour savoir si l'étude en vaut la peine, il faut bien la faire? "et si personne ne l'a faite avant c'est que ca n'en valait pas la peine" dans ces cas là on n'avance pas! Il faut bien commencer par quelque part non?
Et puis, franchement, si c'est faire mon master sur un livre qui a été étudié des centaines de fois, sur lequel je ne pourrai rien en ressortir de personnel et qu'au final j'aurai l'impression d'avoir volé ma forcément bonne note (et ben oui, après tout peu importe la qualité de l'étude puisque c'est uniquement le fait que l'auteur soit mort, décomposé et réincarné  depuis le stade du vers nécrophage jusqu'à celui de chat qui a bouffé l'oiseau qui a bouffé la mouche qui venait du vers, qui compte) en ayant bêtement recopié des copies de répliques de photocopies de reproductions de clones de duplicatas d'étude, n'ayant rien découvert de plus ni de moins que la dizaine de millions d'étudiants et de critiques qui m'auront précédés...
Je veux un apport personnel dans mon étude. Certes, je n'ai pas la prétention de faire d'immenses découvertes, mais si d'aventure je pouvais ne serai-ce qu'avoir un cheminement et une conclusion qui me soient PROPRES alors je serai heureuse et satisfaite. Mais comment alors pouvoir revendiquer la révélation, l'illumination ou quoi que ce soit de nouveau dans une oeuvre qui a subit 5 siècles, comme il se plait à souligner, de "légitimité" littéraire, comment ne PAS refaire ce qui a été fait par tous, et ce dont on se complaît à nous gaver pendant les 3 premières années de notre licence. Je croyais que le master c'était mettre en pratique par soi même ce que l'on nous avait appris à faire, ou que l'on avait gentiment fait a notre place, jusqu'à présent, l'achèvement d'un apprentissage qui se révèle être, même quand on y a gout, souvent pénible, parce que trop académique et sans aucune liberté. Alors quelle déception de s'apercevoir que tout ce que l'on nous demande est en fait de continuer à recracher bêtement telle une vache bien éduquée.
Chers amis, lâchez vos plumes, vous écrivez maintenant alors ca ne vaut strictement rien... Au pire, si vous tenez beaucoup à vos écrits, mettez les au frais, un ou deux petits millénaire, faites passez le message a vos descendants et faites les leur publier... avec un peu de chance d'ici là vous serez assez décati pour avoir gagné votre place au pantheon des vieux croulants émérites!

Que dire de la vision du travail universitaire: ainsi l'universitaire ne doit-il prendre aucun plaisir a son travail? Non, il ne doit pas choisir des sujets dont sa réputation pourrait pâtir! Comment donc, Harry Potter! Et pourquoi pas, si le sujet choisi est interessant et ne se résume pas à « ce que dit l'histoire c'est que les gentils gagnent toujours ». A oui, mais le sujet est plaisant, le livre se laisse facilement « aborder », non d'une pipe, on pourrait croire que l'on s'amuse ici!!! que vont dire les gens, que va penser le peuple!? Et pourtant, je trouve cela tellement plus difficile de faire parler un texte à priori transparent, plutôt qu'un poème obscur et compact à qui, finalement, on peut faire dire tout et n'importe quoi, et qui supportera sans rechigner la plus absurde des théories, du moment que l'on se justifie (et tous les étudiants en lettres savent à quel point il est facile de faire dire ce que l'on veut à un texte, notamment poétique, puisque le langage, et surtout le mot, supporte maints et maints sens différents, il suffit donc de savoir manipuler les sens pour en faire ressortir exactement ce que l'on veut qu'il en ressorte, un peu a l'image de l'aléthiometre... je m'égare là!).
L'universitaire a donc une réputation d'austérité et une image de gravité a conserver, histoire de ne pas perdre la face, des fois que les gens se prendraient à se passionner pour sa matière, il aurait bien plus de boulot encore pour défendre sa position dans son champs (social j'entends! Pas de corbeaux qui s'ébattent sur un épouvantail, quoi que parfois je me demande...) et veiller a la reproduction du capital et surtout à l'entrée des postulants dans le-dit champs... En socio, on appelle ca le devoir de correction me semble t'il, puisqu'il se plait tant à me parler de socio... comme disait l'autre « ces conservateurs qui ont tout intéret à se conserver conservant »... Mais faut-il conserver coute que coute, même face à la sclérose?

Le renouveau c'est mal! Alors d'une part ces petits péteux refusent de vénérer les maîtres mais en plus ils croient entrer dans notre domaine en étudiant des hérésies!! Mon dieu, la littérature ENFANTINE, mais quelle époque, mon ami, quelle époque!! et oui le mot est lâché!! Enfantine, cela correspond forcément à enfant, et donc étymologiquement antithétique (ouais j'aime les phrase alambiquées -un autre mot a chercher dans le dico- et alors?) à travail universitaire...
Et pourtant!!! pourtant!! Littérature enfantine, je pensais bien que Lewis Caroll en faisait partie, avec son Alice in Wonderland, dont on nous a tellement rabattu les oreilles en 2nde année que maintenant elles flottent au vent (sans doute pour ca que je n'entends pas raison), et Roal Dahl? On l'a pourtant bien étudié en LITTERATURE en 1ere année (même que pour mon oral je suis tombé dessus et je m'en rappelle particulièrement parce qu'on m'a demandé de résumer ce livre de nouvelles........) et Peter Pan? Et The Jungle Book by Kipling, les Fables de la Fontaine et... et tous les autres qui ont toujours été cités comme des exemples par nos profs de littérature et que j'oublie sans doute. Tout ça, il aurait fallut laisser tomber, parce que sous prétexte que c'est de la littérature dite enfantine, ca n'a aucun intéret littéraire? Et dans la littérature, il n'y a pas que l'aspect littéraire a proprement parler (écriture dirons nous plutôt: figures de style et phrastique) si la littérature devait se limiter à l'étude du style en oubliant le sens, que dire de la portée symbolique, de la portée sociale (après tout c'est lui qui en parle), culturelle et philosophique.
« Ma fille de 11 ans les a lu... » certes, et alors, que peut elle me dire de la circoncision dans ce livre, et du rapport avec l'oeuvre de Milton, et que dire sur la religion, le passage de l'enfance à l'âge adulte etc.... ? Peut on comparer une lecture de plaisir à une étude dialectique et approfondie sur un master que l'on poursuit pendant deux ans? Peut on comparer la capacité analytique d'un étudiant de littérature avec celle d'une gamine de 11ans, aussi éveillée soit elle. Je crois que je ne cesserai de m'étonner devant la capacité à refuser de voir que ce qui compte ce n'est jamais que la manière de traiter un sujet et non le sujet en lui même.

Voila, je me doute que bien peu, voire personne, ne lira un article aussi long sur un sujet aussi passionnant que la littérature et les tenants et aboutissants de mes trois années de licence d'anglais et de passion pour la littérature anglaise, ma déception face à une telle étroitesse d'esprit, surtout venant de quelqu'un qui est censé vous aider et qui ne fait que vous décourager, vous disant à mots (à moitié) couverts que si vous choisissez ce sujet, d'une part il ne vous aidera pas mais qu'en plus il vous mettra certainement des batons dans les roues, et surtout ma frustration due au fait que les arguments qu'il me demande de fournir pour justifier mon choix je les ai, mais ne peut bien évidemment pas lui présenter au risque de me faire détester et rayer à vie des éventuelles possibilités pour moi (déjà minces) de faire quelque chose en rapport avec l'anglais dans ma vie... Maintenant j'avoue que je ne sais pas trop quoi faire... si c'est continuer pour me planter ou continuer en faisant quelque chose qui flattera le désir /besoin de norme et de standardisation des profs mais qui ne me plaira pas, franchement autant arrêter de suite et aller postuler pour faire caissière, au moins je commence à cotiser pour ma tardive retraite et j'arrête de galérer à cumuler 2 ou 3 jobs et jamais de vacances pour pouvoir me payer entièrement des études qui ne mèneront nul part...

Monde de merde!

By princessvalium

Sociophobie

Vendredi 7 décembre 2007 à 21:18


Je ne me fatiguerai certainement pas à faire un article débat sur le mouvement pro ana, chercher à créer la polémique facile alors qu'elle réside déjà dans le mot pro ana lui même, ou tenter de vous démontrer par A+B pourquoi le pro ana c'est mal et stupide...
Non non, je vais juste faire quelque chose de bien plus stupide, et simplement me moquer d'elles gratuitement, parce que j'en ai envie, parce que ca m'amuse, et parce que, avouez le, ca vous amuse aussi.
Certaines mauvaises langues diront que c'est ma seule façon de passer ma frustration pour une quelconque raison, "sans doute veut-elle leur ressembler, mais en vrai c'est rien qu'une grosse dondon qui y arrive pas, alors par jalousie, elle se moque". D'autres, plus clairvoyants, diront simplement que c'est par pure méchanceté. Peut-être qu'une partie penseront que j'ai plus ou moins repompé le concept chez Serviteur. Quant à la poignée de ceux qui oseront invoquer une quelconque raison sous entendant des motivations soi disant altruistes, comme:
   - la dénonciation pour atteindre une élévation intellectuelle et personnelle et/ou pour aider son prochain,

  - l'étude sociologique des comportements humains du 21eme siècle pour offrir en héritage aux générations futures les déboires de ce siècle à peine entamé et déjà décadent, afin d'éviter de recommencer les même erreurs et de faire mentir celui qui basait sa théorie sur les cycles historiques,

   - un élan de bonté féministe, de quelconque défense du droit de la femme a disposer de son corps comme elle l'entend,

   - un coup de gueule contre l'image artificielle de la beauté parfaite que l'on cherche à imposer à des gamines de 12ans faibles d'esprit et malléables.

Ceux là, se fourvoient fortement.  (moi qui voulais faire un PETIT article RAPIDE)

Donc, jusqu'à présent nous connaissions tous l'idole de cette nouvelle secte qu'est la pro-anatitude... Une chose répondant au doux nom d'Oscar.. Mais si, allons, on l'a tous eu, au collège ou au lycée, accroché derrière la porte , dodelinant de la tête. Oscar quoi!!!


 

 
Ca yest vous remettez? Bon et bien, ici, à Swansea, j'ai découvert le mal absolu, le visage de la bête, l'anti christ est parmi nous, et il a un nom: Sponge Cake





Mesdames et messieurs le voici, 500Kcal, 3minutes au micro onde et un délicieux gout de chocolat chaud dans la bouche. Je me suis convertie... arrrr!!!

By princessvalium

Sociophobie

Vendredi 12 octobre 2007 à 17:59

Ou que donne un article écrit sous l'influence de l'amertume
et de la frustration devant son impuissance
face à la connerie de certains,
sans concept de base.
 

Constatation morbide, je dépasse aujourd'hui les 1000 visites en 10 jours. C'est là que débarquent les hordes de jeunots sortis du néant de l'inexistence sociale, à la recherche de reconnaissance, assaillant ma tagboard vagues après vagues pour laisser la marque indélébile de leur existence sur un monument historique. haha!

J'ai d'abord cru à une blagounette, un gentil samaritain se serait amusé à booster les statistiques de mon blog. Manque bol, une simple vérification sur la source de mes visites suffit à me prouver le contraire. Alors quoi?
Ou est le problème? Qu'est-ce qui vous prend à tous, quel est ce regain d'intéret pour ce blog ?

Je sais, il m'a suffit de faire un article sur UN cul pour attirer les visites!
Bande de petits pervers, arretez donc de vous toucher derrière vos écrans, élevez vous intellectuellement.
Cet article n'a été qu'à moitié lu, j'irai même jusqu'à dire survolé pour la plupart, jusqu'au point de non retour, la chute, le gouffre qui engloutit la matière grise: la vidéo sur les fesses de la galloise.
Ici s'arrete la visite du  lecteur type. Point. 

Alors, jusqu'ici vous ignoriez comment faire vendre votre produit? Mettez une quichasse sans poils à poil, et vous exploserez vos visites, vos stocks seront en rupture et votre banquier ravis comme un biafrai devant une portion de riz.

Ton blog, à l'image de ta vie, pu la merde, il renifle l'inoriginalité ?
Pour te sentir virtuellement EXISTER tu aimerai exploser tes visites. Avoir ton avatar dans le top 10 te ferai jouir plus fort encore que ton dernier rêve érotique? Besoin de reconnaissance sociale? Ton moral est proportionnel à la barre de tes statistiques?
La solution est simple, elle est la, à portée de main:
    . enlève ton costume de pleurnicheur pathétique, oublie les histoires apitoyantes sur ta vie passionnante, mets un titre affriolant (exemple: Je me fais téter le chibre, photos!!), le piège est tendu, le visiteur cliquera, mais comment retenir son attention?
    . Agrémente tout ça de photos aguicheuses, de toi si tu es assez standardisé - retouchées à l'extrème cela va sans dire - sinon, pioche dans les divers sites destinés aux ados découvrant leur corps. Voila, maintenant le lecteur pervers restera 2 secondes de plus sur ton blog.
    .  Et pour finir, afin d'engendrer le commentaire (quoi de plus jouissif que d'être aussi dans le top ten des blogs les plus commentés hein?), tape dans un sujet à la mode, vu, revu, relu, corrigé, éculé et épuisé, le genre qui fait pleurer dans les chaumières, dont on a plus rien à dire de neuf, qui a déja été pillé mille fois. Le plus simple, comme tu n'as pas envie de te prendre la tête, c'est d'aller piocher dans un autre blog à la mode, un de ces fameux top tenneux que tu envies tellement, regarde de quoi parle ses articles, garde le ton sarcastique, jette les idées les plus importantes parce que tu n'as aucun esprit d'analyse et de synthèse (totalement proscrit) et fais en une bouillie infâme d'avis relégués au rang d'arguments.

Félicitation, tu as maintenant un blog qui plait! La recette a cela de pratique qu'elle évite de se creuser le méninge, et ça t'apporte la douce et immense satisfaction d'afficher 3000 visites dans le mois, sachant que 1% des gens qui viennent sont des lecteurs attentifs.
Si cela te semble encore trop compliqué et te demande toujours trop d'effort, englué dans l'oisiveté comme tu l'es, je te propose d'utiliser l'un de ces sites dont certains usent et abusent en se targant d'afficher plus de 200 visites dans la journée. En ayant soi même boosté ses visites, en faisant semblant du contraire, on revient à se mentir à soi même quant à la qualité de sa propre production; le summum de l'hypocrisie quoi.

"Qu'est-ce qui lui prend cette conne, elle nous a craqué son slip princier? De quoi elle se plaint, cette prétentieuse, elle râle parce qu'elle a des visites? non mais on aura tout vu, les visites c'est le but ultime du blog, non? "
Ouais, et la qualité du propos, et la recherche esthétique?
Tout ça part en couille, ne reste que la volonté de vendre son produit au plus grand nombre, la prostitution de la pensée et de l'art.
Encore, on en revient au sexe...
La boucle est bouclée.

 

By princessvalium

Sociophobie

Samedi 29 septembre 2007 à 14:11


Ou pourquoi le peuple gallois est une race en voie de disparition.


Aussi paradoxal mon titre soit-il, vous allez comprendre.


Cela fait bientôt un mois que je suis en Galicie, et il m'a été donné de voir des choses assez cocasses, des choses que l'on ne voit pas en France, même sur Pigalle. La Galloise ferait passer la plus dépravée des françaises pour une nonne en pèlerinage, ferait rougir de honte notre amie Paris Hilton et complexer Loana d'être trop couverte. La galloise joue sur l'économie de tissus; plus c'est court, mieux c'est, et tant pis s'il fait moins dix dehors. De toute façon, leur insatiable appétit sexuel sert de combustible, l'alcool faisant o(ri)fice de mise à feu. Oui, la galloise n'a jamais froid. Qui plus est, la galloise est sans complexe, mais croyez moi, parfois, elle devrait. Je tentais dans mon article précédent de dénoncer les tentatives (ratées?) de la maigreur de défigurer la beauté, ici, j'hurle à l'attentat à la pudeur. Être grosse et s'assumer, c'est un chose, être grosse et demander aux autres d'assumer pour vous, c'en est une autre. Personnellement voir se balader une fille en soutif et mini jupe devant moi commence à ne plus me faire aucun effet, en revanche je continue à avoir des hauts le coeur quand il s'agit d'obèses enveloppées de leurs bourrelets qui débordent de tous les bords. Oui, ici, on expose son corps sans complexes au regard désabusé de l'autre, on se prend pour un mannequin quel que soit ses mensurations, on porte des chaussures tellement hautes que l'on ne peut marcher avec, alors, on les enlève et on piétine gaiement dans la bière et le vomi pour les plus chanceuses, sur des tessons pour les autres. On ne connaît pas le pantalon, cette invention bizarre que les étrangers frileux importent ici, une chose singulière qui comporte plus de 20cm de tissus.

 

Ainsi, la galloise a une conception de la pudeur bien plus réduite que le peuple français. Il est important de préciser que les mini jupes françaises n'ont aucune communes mesures avec celles d'ici. Non non, il s'agit de ce que moi, française à l'esprit étriqué, j'appelle ceinture, un espèce de bout de tissus informe qui fait le tour de votre taille, et parfois, PARFOIS, peut vous servir à vous couvrir le haut des fesses. Ce que nous prenons pour de longs t-shirt, elles, s'en servent comme robes, longues aussi, me direz vous. C'est plus un appel au contact, c'est un appel au viol.

 

Nous avons assisté jeudi à la plus grande exposition de fesses qu'il m'ait été donné d'observer, même les films érotiques à côté font grise mine. Évidement, oublier de vous préciser qu'il s'agissait de la Porn Star Party serait vous mentir par rétention d'informations. Mais cependant, même sous cette excuse au nom alléchant, je continue à croire que je suis témoin de l'un des maux qui feront que la race galloise ne tardera pas à s'éteindre.

 

En effet, après une telle débauche de culs, comment, mais comment font les hommes pour être excités par quoi que ce soit? Si vous montrez tout dés le début, que reste t'il aux mâles pour raidir leur 5eme membre? Le viagra?

Les hommes ici voient tellement de paires de fesses et de seins qu'ils en sont blasés. De plus, la galloise est, semble t'il, prête à coucher avec n'importe qui -comme quoi souvent l'habit fait le moine!- cela n'aidant pas quant à l'excitation de la gent masculine.
L'inaccessible stimule le désir, sans désir pas de sexe. Voilà une chose que nos amies n'ont certainement pas encore assimilé, en voulant s'habiller comme des catins elles ne stimuleront bientôt plus que le désintérêt des garçons, desquels elles cherchent pourtant désespérément à attirer le regard. C'est tellement plus amusant de découvrir ce qui est caché que de n'avoir pour repas que ce que tout le monde a. Où est le mystère? Ou est la séduction? On a remplacé tout ça par la débauche et l'obscénité.


 


 

 

Je regrette (presque?) l'époque
des longues robes moyen-ageuses,
lorsque voir le poignet blanc et délicat
d'une donzelle était le summum de l'orgasme.

By princessvalium

Sociophobie

Jeudi 13 septembre 2007 à 1:28

Ou la dictature de la maigre...

 

    Il est évident que l'on ne coupe pas au vêtement à la mode du moment, où que l'on aille il nous poursuit, nous traque, plus attentif qu'un Testo en rut, l'oeil plus aguerri que le pervers des plages, et surtout, toujours là où l'on ne s'y attend pas, ou plutôt, là où c'est si évident qu'il y sera, que finalement on ne s'en méfie plus. La mode est une bouche immense qui engloutit nos économies, une boulimique du pouvoir d'achat, un serpent qui attend que l'on souffle pour resserrer son étreinte autour de nos esprits (et accessoirement, de nos portes-feuilles). On voit tellement partout des choses hideuses que l'on finit par s'y habituer, on en viendrait même à les porter par désabus, par inattention ou par simple flemme de chercher autre chose.
La mode est la facilité des faibles d'esprit et des pleutres qui se laissent trop facilement happer par la masse, englués dans la peur d'être remarqué pour manquement à notre devoir d'assimilation.
Des feignants qui cèdent trop commodément à la facilité; car oui! pourquoi chercher quelque chose qui nous convienne lorsque l'on nous dicte la loi du beau, que l'on nous offre le prêt-à-penser de l'esthétisme, vautrons nous dans la soumission aux "couturiers", esthètes de la société, roulons dans la fange de l'inimagination, attendons qu'on nous apporte le sublime comme nourriture sur le plateau de l'argent.
Tombons le masque, le sublime des pages glacées laisse toujours un goût de bile en bouche, un relent de merde dans les naseaux, une pupille dilatée d'horreur et un cri déglutit de fond de gorge au fin fiond de l'estomac.

Quel exemple plus édifiant que le slim?
Cette chose, portée par tous, portée partout, que l'on ose appeler pantalon. Impossible à éviter, impossible de ne pas en porter. Il suffit de faire quelques boutiques pour s'en rendre compte, on ne vend que ça, vous ne pouvez acheter que ça, vous ne mettrez que ça, jusqu'à ce qu'on prenne la décision pour vous qu'il faut jeter tout à la poubelle et passer à la décennie suivante, qu'on avait plus exploitée depuis 20ans... Vous n'aimez pas? Courbez l'échine et adoptez la "Adam et Eve attitude"! Pensez "naked", pensez nature, parait que l'écolo aussi c'est à la mode. Décidement, encore elle, on n'y échappe pas!
Plions nous à la dictature de l'os, vénérons l'ère du fessier inexistant, idolâtrons l'annihilation de la forme généreuse, lapidons le bon sens et roulons nous dans le courant trouble et vaseux du sentiment d'appartenance.
Le slim, cette abhération, le pantalon du pauvre, une économie de tissu maximale, sur un corps décharné par la malnutrition. N'oublions pas de préciser qu'en plus d'être anorexique, le porteur du slim se doit d'être rachitique; pas question d'avoir du muscle, certes, mais évitons aussi d'avoir des hanches, sinon l'effet Orangina se ramène au grand galop, et le plus esthétique des corps en parait boudiné, atrophié dans cet espace trop petit, la croupe la plus fine en perd sa grasse (humhum) et passe pour un torse de déménageur. Qui plus est, afin de rajouter un effet comique à la destruction du plus agréable des physiques, portons le avec des chaussures plates, afin d'avoir l'air d'un vacancier ayant oublié d'enlever ses palmes à son retour de St-Cricq-les-Moules. Le plus petit des 32 passe aisément pour un 40, mais qu'importe puisque nous avons tous l'air de clowns?

    Résumons nous, pour être l'incarnation de la grâce en slim il faut être foutu(e) comme un(e) gamin(e) de 12ans pas encore formé(e) (ça marche aussi pour les garçons, même si, évidemment, il ne s'agit pas du développement des os mais touche bien à la faculté de pouvoir ou non perpétuer la race des obturés de la vue) se nourrir uniquement de bouillon et ne jamais faire de sport, avoir les pieds aussi longs que la largeur du bas du pantalon, être muni d'un chausse pied pour l'enfiler, d'un ciseau pour le retirer.
Il m'a été donné de voir beaucoup de spécimens en slims, - que dis-je, en France on ne voit que ça!-  or, aucun n'avait  une quelconque ressemblance avec l'idée que je me fais de quelqu'un d'agréable à regarder, à l'aise dans ses vêtements, choisis avec goût et discernement. Tout ce que j'y ai vu c'était des gens étouffés de la cuisse, qui paraissaient énormes même taillant du 36 fillette. Faut arrêter, ce genre de vêtement ne va qu'à très peu de personnes, et ne sont certainement pas coupés pour les "vraies femmes" (ma conception de la femme n'étant pas très évoluée et s'arrêtant à une ligne de galbes harmonieuses et chantantes, cela englobant donc les "grosses" -comprenez par cela le profil que l'on veut que nous assimilions à une femme grosse, c'est à dire, des jambes qui comportent des rondeurs, pas un trombone déplié portant encore la marque du genou que l'on n'a pas réussi à lisser complètement. Un petit ventre n'est pas de refus. et surtout, l'important c'est d'être bien avec soi même, pas avec le regard des autres, même si trop peu réussissent à les différencier)

A force de matraquage publicitaire, on en vient à confondre: équilibré et gros, minceur et anorexie, beauté et similitude.


La beauté n'est exceptionnelle et remarquable que dans son unicité.

 

By princessvalium

Sociophobie

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